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Laos, la perle de l'Asie du Sud-Est...

Un sentiment de liberté nous envahit dès les premiers kilomètres parcourus ! Nous voilà enfin libres de nos mouvements. Nous reprenons le cours de notre aventure en toute sérénité et surtout à bord de notre propre voiture !!!

Néanmoins, tout le groupe décide de continuer une partie de chemin ensemble ! Nous avons noué des liens tellement forts que nous n'envisageons pas un seul instant de nous quitter au passage de frontière. Les motards ainsi que Christophe et Elena prennent de l'avance. Quant à nous autres, le camion, le Defender et nous-même, nous nous suivons tranquillement jusqu'à Luang Namtha, la première grande ville à une cinquantaine de kilomètres. Les routes sont en mauvais état, des nids de poule alternant des pistes de terres, nous ralentissent : près de 3h pour parcourir cette courte distance... Qu'importe, nous sommes heureux de prendre notre temps et d'aller à notre guise !

Les amis en tête de peloton arrivent près d'une heure avant nous autres et trouvent une guest-house agréable et bon marché. Malheureusement, il est complet le lendemain. Nous décidons donc de choisir un autre hôtel afin d'éviter de migrer à nouveau ; nous envisageons de passer quelques jours dans cette première étape laotienne. Les motards partent à nouveau en reconnaissance et trouvent un autre établissement plus proche du centre, voire en plein cœur, mais au calme. Nous y passons trois nuits, le temps de nous remettre de nos émotions chinoises ! Nos journées sont rythmées sans aucun stress, sans fatigue, sans impératifs etc... Nous retrouvons nos amis de temps à autres lors des repas, mais chacun reprend le cours de sa vie à son rythme.

Après ces quelques jours de repos bien mérités, nous quittons nos amis, restés sur place, pour nous diriger vers le Vietnam. Il faut compter environ 280km, mais nous nous arrêtons à environ 30km du poste frontière, à Muang Maï, une petite bourgade paisible.

Les paysages sont sensationnels ! Les rizières ornent les reliefs, mais les toiles de fond restent préservées et sauvages...

Nous assistons à un ballet de sauterelles géantes par millions qui volent au-dessus des vallées, à proximité de nous!

A l'hôtel, nous faisons connaissance avec une laotienne et son directeur, en déplacement professionnel. Nous sympathisons et nous échangeons nos coordonnées avec Thipphasone, dynamique laotienne parlant très correctement anglais et connaît quelques mots français ! Elle est assistante et juriste dans une ONG laotienne qui promeuve l'agriculture et le terroir laotiens.

Nous appréhendons le passage au Vietnam car nous ne sommes pas du tout confiants d'être autorisés à entrer dans ce pays avec notre véhicule... Nous avons lu de nombreuses expériences de touristes mais qui ne concordent pas toujours. Selon le poste frontière, tout est aléatoire ! Le meilleur moyen de savoir si cela est possible, c'est de tenter la traversée nous-même !!!

Arrivés au poste frontière laotien, cela se passe quasiment sans encombre... Le premier agent ne semble pas connaître la procédure dans ce genre de situation ; il ignore si nous pouvons aller au Vietnam avec notre voiture et demande l'avis de son supérieur... Ce dernier affirme que nous pouvons le faire et l'agent tamponne notre passeport avec la date de sortie du Laos ! Nous sommes plutôt très étonnées de la facilité et nous commençons à être enjoués de l'aventure vietnamienne qui nous attend... Malheureusement, notre euphorie est de courte durée... Au poste frontière vietnamien, on nous balade d'un bureau (vide) à l'autre, personne ne sait réellement qui est apte à administrer ce cas de figure ; c'est probablement la première fois qu'ils font face à ce genre de situation... Un agent finit par nous recevoir. Nous lui expliquons en anglais que nous souhaitons juste visiter le Nord du Vietnam durant 2 semaines (NB : pour les ressortissants français, un séjour de moins de 15 jours est exempt de visa depuis janvier 2017), puis nous reviendrons au Laos par ce même poste frontière. Un de ses collègues lui vient en aide, fait des recherches, puis en vient un autre... Ce dernier nous déclare que nous ne sommes pas autorisés à entrer au Vietnam et nous présente un document officiel, écrit en vietnamien... D'après sa traduction, il faut un carnet de passage ou un tampon du Chef du District à Hanoï. Je (Chan) lui réponds ironiquement : « Laissez-nous passer pour que nous puissions demander le tampon du Chef de District à Hanoï, puis nous reviendrons vous présenter l'autorisation ! » !!! Heureusement, cet agent a beaucoup d'humour et nous confirme qu'il est désolé pour nous, que nous ne sommes pas autorisés à pénétrer dans le pays et que nous devons retourner au Laos...

Nous sommes évidemment déçus mais nous ne sommes pas très étonnés du refus ! Nous nous résignons avec le sourire et repartons au Laos en espérant que nous n'aurons pas à nous acquitter à nouveau du visa d'entrée... Nous pouvons au moins nous satisfaire d'avoir expérimenté la tentative de passage et malgré tout nous avons mis un pied sur le sol vietnamien !

Surtout pour Moy, car j'ai (Chan) déjà eu l'occasion de visiter le Vietnam durant trois semaines, trois ans et demi auparavant.

De retour au poste laotien à 11h passées, nous retrouvons tous les bureaux vides... Nous cherchons les agents mais personne... à leur poste ! Nous en apercevons, pour certains dans le restaurant, et d'autres en plein karaoké dans le bar du cantonnement !!! Nous nous approchons du seul agent en service, que j'ai (Moy) consulté avant notre sortie du Laos, pour l'informer qu'on ne nous a pas permis de nous introduire au Vietnam parce que nous ne possédons pas de carnet de passage. Il semble très étonné du refus des vietnamiens et nous informe que c'est l'heure du déjeuner entre 11h et 13h... Nous devons donc attendre leur reprise du travail ! Nous nous occupons comme nous pouvons. Je (Moy) dépanne un autochtone, qui attend aussi l'ouverture des barrières et tente de regonfler son pneu de moto avec une pompe manuelle, en utilisant mon compresseur ! Il est tellement facile de franchir les barrières car rien n'est sécurisé et personne pour nous surveiller... Mais nous avons besoin de faire annuler le tampon de sortie du Laos et peut-être devrons-nous payer à nouveau un visa de 30$ par personne...

Les agents reprennent service et nous faisons face à un agent différent du début. Nous lui expliquons la situation et nous lui demandons d'annuler le tampon de sortie. Il va consulter son supérieur, le même qui nous a affirmé que nous pouvons entrer au Vietnam. Le Chef explique à l'agent la démarche à suivre mais il ne semble pas bien comprendre... Le Chef finit par accomplir lui-même la formalité : il tamponne « Cancelled » sur les tampons de sortie et inscrit sur le visa laotien une phrase (en laotien!). Il nous tend son numéro de téléphone personnel au cas où, lors de notre réelle sortie du Laos prévue au sud vers le Cambodge, les douaniers nous causent problème ! C'est assez archaïque mais probablement très efficace !!! Nous le saurons dans quelques semaines...

On nous signale que nous pouvons entrer à nouveau au Laos et nous n'avons pas à régler de visa !

Parfait ! Nous pouvons continuer notre aventure laosienne...

Nous ne souhaitons plus parcourir de longues distances et prenons notre temps en effectuant de nombreuses étapes.

Nous faisons halte pour la nuit à Oudomxay, une ville sans grand intérêt, sans charme... Le GPS nous indique le chemin le plus court mais difficilement repérable dès le départ... Puis lorsque nous l'empruntons, nous réalisons qu'il n'est pas empruntable en voiture!... Nous rebroussons chemin et effectuons un détour de près de 100km pour atteindre Oudomxay.

Contrairement à Luang Prabang, c'est une ville agréable au bord du Mékong, avec ses ruelles, ses maisons typiques, ses marchés (de jour et de nuit), ses pagodes (temples), ses environs etc... Nous y retrouvons certains de nos amis co-équipiers, dont Pascal, le motard belge qui a été rapatrié dans son pays, qui est revenu continuer son aventure ! Malheureusement, il n'a pas non plus été soigné par les médecins belges... Personne ne comprend pourquoi ! Sa clavicule est pourtant bien déboîtée aux vues des radios faites en Chine... Mais le principal c'est que Pascal se sente en forme et soit heureux de continuer son périple, même tout en douceur puisqu'il a perdu une bonne partie de la mobilité de son bras...

Cécile et Pierre sont restés à Luang Namtha mais devraient nous rejoindre d'ici quelques le temps de nouvelles réparations de leur camion...

Nous prenons aussi beaucoup de temps pour nous deux et flânons par ci par là lorsque la mousson ne nous freine pas à explorer les lieux.

Nous nous rendons à la cascade de Tad Sae... Après avoir parcourus quelques kilomètres, nous empruntons un bateau pour effectuer environ 1km, payé 1€ par personne A/R et on nous attend pour le retour. Le site est remarquable.

Nous observons des ouvriers tissant des panneaux en bambou. Quelle dextérité et cela pourrait nous servir plus tard au Cambodge !

Un autre spectacle, triste cette fois-ci, avec paons et autres gallinacés, des singes (gibbons et macaques) enfermés dans des minuscules cages... Nous aimerions tant les ouvrir pour libérer ces pauvres animaux...

Plus loin, un cornac et probablement son fils sur le dos de son éléphant, partant prendre le bain. L'éléphant ne vit pas en liberté, pour preuve les traces de chaînes à sa cheville... Nous ne sommes pas de fervents écologistes, ni grands défendeurs de la Nature, mais nous essayons de la respecter tant bien que mal et ne supportons pas les mauvais traitements envers les animaux... Mais que pouvons-nous faire ???...

Un soir, trois de nos motards, Olivier, Henri et nous deux improvisons une soirée en boîte de nuit (une éternité que nous ne fréquentons plus ces lieux!) après avoir pris l'apéro et dîné ensemble!... Le seul établissement se situe à environ 5km du centre ville. Nous prenons un tuk-tuk négocié à 40.000kip (environ4€) au lieu de 70.000, une négociation sans aucune résistance, j'aurais (Chan) dû proposer moins!!!... Nous passons une excellente soirée tous les sept ensemble et en se faisant servir comme des rois par la multitude de serveurs à notre disposition...

La musique exclusivement khmère n'a dérangée personne!!! Pendant ce temps-là, notre tuk-tuk nous attend patiemment à l'intérieur de son engin et en profite pour faire un somme. Pour le retour, c'est 50.000kip parce qu'il est resté à nous attendre quelques heures...

Les jours suivants, Cécile nous rejoint sans Pierre qui est encore bloqué à Luang Namtha à cause des réparations de son véhicule...

Pierre finit enfin par retrouver le groupe à Luang Prabang et y séjourne quelques jours.

Puis, nous laissons à nouveau nos amis après quelques jours partagés ensemble...

Pour se rendre à Vang Vieng, deux routes possibles... mais nous avons abordée la pire !!!... L'artère est très agréable, les vues somptueuses, avec beaucoup de virages, de montées, de descentes...

… Mais aussi avec un obstacle de taille... Dans la brume, nous voyons trois véhicules à l'arrêt et nous en faisons de même. Je (Moy) descends de notre voiture pour inspecter la situation. Je vois une énorme pelleteuse en pleine manœuvre... qui semble édifier une route secondaire... Je me renseigne auprès des locaux arrêtés qui m'informent que la montagne s'est effondrée quelques heures auparavant et a emportée avec elle la route que nous empruntons... Inimaginable !!!

Nous sommes tous stupéfaits, abasourdis, sidérés par ce spectacle. A peu de choses près, nous aurions pu nous retrouver au cœur de l'effondrement de cette route... Le phénomène s'est probablement déroulé dans la journée et l'intervention est très rapide. Nous avons patienté environ une heure ; la pelleteuse a ouverte une nouvelle route provisoire ! Les locaux s'adressent à nous deux et nous disent que nous pouvons traverser cette voie... Je (Chan) leur réponds que nous ne préférons pas ouvrir le convoi et attendons que la voiture en tête le fasse ! Cependant, personne ne se décide de s'y engager... Confiant, je (Moy) me lance en premier !... Finalement, le conducteur de la pelleteuse est très compétent; la nouvelle chaussée est parfaitement solide !!!

En descendant, nous remarquons encore plus les ravages... Et la vallée est envahie de ruisseaux... Nous avons des anges gardiens, nul doute, merci à eux !!!

Nous séjournons plusieurs jours à Vang Vieng, où nous y retrouvons à nouveau deux de nos motards suisses, Martin et Fabian, ensuite Olivier et Henri avec leur Defender. Avec Olivier, nous partons visiter une grotte particulièrement profonde et impressionnante. Nous sommes équipés de lampes frontales puissantes, mais éteintes nous sommes dans l'obscurité totale...

Aucune balise, ni sécurisé, nous pouvons flâner où bon nous semble... Quelle liberté, mais prudence avant tout !

Entre temps, nos deux motards nous signalent leur position : Blue Lagoon ((NB : cette attraction n'est d'ailleurs ni « blue », ni « lagoon » ! C'est juste un petit cours d'eau qui attise la curiosité des touristes!)! Nous les rejoignons après notre descente dans les profondeurs terrestres.

Des touristes, essentiellement asiatiques (chinois et coréens), sont vêtus de gilets de sauvetage et combinaisons (qui ressemblent à celles de plongée) pour sauter d'une branche d'arbre à... 3m de hauteur !!! Wouaw quel saut de la mort, quelle aventure sensationnelle !!!... (IRONIE). C'est un spectacle complètement risible ! Je (Moy) me lance aussi avec Martin et Olivier, une fois, deux fois, mais cela devient très vite ennuyant... Nous allons ensuite visiter la grotte du Blue Lagoon mais sans lampe frontale, juste munis de nos téléphones portables... Là aussi nous plongeons dans la pénombre complète ! Nos motards font marche arrière après 5min de descente ; l'un d'eux est claustrophobe... Nous continuons à trois et nous nous amusons à éteindre nos appareils ; nous nous amusons comme nous pouvons, le retour à l'enfance un court instant n'est jamais trop mauvais ! Nous sommes aussi surpris de la dimension de la grotte. Nous nous régalons !

Nos quatre amis séjournent encore quelques jours à Vang Vieng. Quant à nous deux, nous avons des impératifs et devons nous rendre à Vientiane, la capitale, pour différentes raisons :

  • rencontrer la personne qui va accueillir et garder durant un mois ou deux la voiture de Christophe et Elena. Ils doivent prendre l'avion pour l'Indonésie pour y retrouver un ami, puis ils vont se rendre aux Philippines probablement. Ils sont plus rassurés de savoir leur voiture en sécurité et pas avec des inconnus. Ma (Chan) sœur nous a mis en relation avec l'associé d'une de ses amies laotiennes vivant en région parisienne, Fred que nous devons absolument rencontrer avant son départ en France pour les vacances.

  • récupérer une enveloppe que mon (Chan) frère a confié aux parents d'une de ses amies ; c'est un don pour deux associations khmères

  • et revoir Thipphasone, rencontrée avant la frontière vietnamienne, avec qui nous gardons contact très régulièrement.

Nous trouvons un lodge reculé du centre ville, à environ 17km : Vongkham Eco-Resort (https://www.vongkhamecoresort.com/). Idéal pour les amoureux de la nature et du calme ! Nous sommes accueillis chaleureusement par le propriétaire des lieux, Martin, australien marié à une laotienne.

Martin a toujours une petite attention pour nous et il nous montre tous les insectes qu'il trouve dans son domaine !

Un soir, il nous convie à partager quelques bières avec lui et d'autres clients australiens. Quelle gentillesse ! Et heureusement que j'ai (Moy) l’œil... En arrivant dans la grande « hutte », je remarque une forme, un scorpion au pied des escaliers ???... J'allume mon téléphone et mes impressions sont avérées! Nous avons failli nous faire piquer... J'interpelle Martin et lui montre la bête ! Il s'empresse d'aller chercher un récipient, une poubelle pour la capturer. Demain, il la montrera à l'école de ses enfants puis la libérera !

Les clients australiens descendent voir le spécimen ; ils sont impressionnés, c'est leur premier scorpion !

Thipphasone souhaite absolument nous revoir avant de partir à nouveau en déplacement professionnel durant une semaine, car à son retour nous aurons quittée Vientiane. Nous lui proposons de la déposer à l'aéroport. Elle accepte et nous emmène chez elle pour récupérer sa valise, nous présenter à sa famille et nous donner deux sacs de fruits. Une personne très attachante et très souriante ! Elle viendra nous rendre visite au Cambodge avec son compagnon l'année prochaine probablement...

Quant à Fred, il nous fait visiter son usine de limonade en cours d'ouverture, là où Christophe et Elena entreposeront leur véhicule.

Puis nous rendons visite aux parents de l'amie de mon (Chan) frère. Nous leur apportons un énorme panier de fleurs pour leur remercier du service rendu. Je (Chan) m'efforce de lui parler en laotien, mais ce n'est pas simple après tant d'années sans pratiquer la langue (près de 20ans...). Néanmoins, le vocabulaire de base me reste familier!

Durant ces quelques jours à Vientiane, nous n'avons pas effectuées de visites. Ce n'est pas une ville très attrayante non plus et peu d'activités proposées, voire aucune...

Arrivés à Thakhek, nous faisons connaissance à la guest-house où nous sommes installés, avec Romain, un français, parti voyager seul durant deux mois au Laos puis Cambodge, que nous retrouverons probablement par la suite durant le périple ; mais aussi avec deux suisses frère et sœur, Léa et David. Ils sont aussi francophones, d'une mère française et père suisse germanique.

Le lendemain, nous traversons d'autres paysages sublimes et nous croisons nos "ptis suisses" de la veille en moto en direction de Thalang et nous nous arrêtons pour discuter avec eux un instant.

Puis, nous n'imaginions pas les recroiser à notre guest-house, où ils finissent par y loger aussi !

Ensuite, je (Moy) propose à David de pêcher ; il est ravi ! Cela lui rappelle ses vacances en France durant son enfance, à pêcher avec leur oncle français...

Le lendemain, nos « ptis suisses » reprennent leur route vers le nord pour effectuer le fameux « loop », la boucle, en passant par la grotte de Konglor. Nous décidons aussi de nous y rendre mais par le chemin de traverse, contrairement à eux qui empruntent la route goudronnée en faisant un détour d'environ 100km...

Après avoir parcourus environ 30km, nous voilà bloqués par un chemin très boueux... Les villageois la traversent en moto avec difficultés et l'un d'entre eux nous déconseille vivement de le faire en voiture !... Je (Moy) pars en reconnaissance et je constate l'état désastreux du chemin... Même notre 4x4 resterait embourbé...

Nous nous résignons et rebroussons chemin et retourner à notre guest-house... Tant pis pour la grotte qui apparemment vaut le détour ! Néanmoins, nous passons un agréable moment avec toujours de magnifiques paysages voire surprenants...

Le jour suivant, nous continuons notre descente vers le sud et nous nous arrêtons visiter la grotte aux Bouddhas.

Malheureusement, il est formellement interdit d'y prendre des photos... On y accède par des escaliers relativement abruptes, l'entrée est minuscule, il faut bien se courber... Je (Moy) laisse Chan y jeter un œil au préalable pour éviter d'enlever mes bottes inutilement !!!

Je (Chan) m'attendais à une grotte bien plus profonde mais il n'y a de l'espace que pour les fidèles face aux dizaines de statues de Bouddha, sécurisées par une barrière. Je m'installe pour un moment de recueillement près de trois fidèles. Puis finalement Moy me rejoint ! Le site est splendide malgré sa petitesse, mais qui ne peut intéresser que des touristes avertis ou proches du bouddhisme...

Cette zone regorge de grottes aux alentours mais nous avançons à nouveau.

En direction de Paksé, nous circulons pour la première fois sur une 2x3 voies, la plus grande route jamais traversée depuis pratiquement tout notre périple !

On nous a raconté beaucoup de chose sur Paksé comme par exemple que c'est une ville à touristes ! En effet, nous le constatons ; il y a beaucoup, beaucoup de touristes et principalement des français !!! C'est le point de passage obligé lorsqu'on traverse le pays d'un bout à l'autre.

Et qui retrouvons-nous à nouveau par hasard à notre guest-house ? Nos ptis suisses ! Le monde est vraiment petit et il n'y a pas de hasard aux choses qui nous arrivent... La ville est relativement vaste et il existe une multitude d'hôtels et de guest-house, mais ils nous « ont retrouvé une nouvelle fois » !

Toutefois, la ville en elle-même n'a pas réellement d'attractions ; il faut en sortir. Comme ce site majestueux du Bouddha en or avec la vue sur Paksé et le Mékong !

A quelques pas, une pagode récente entourée de centaines de Bouddhas ; un spectacle impressionnant !

Nous entrons dans le temple. Je (Chan) me prosterne et m'assieds. Un moine nous parle en lao et je comprends qu'il va nous bénir... Quant à Moy, voyant le bonze se vêtir, quitte le lieu ! Je l'informe que le bonze va nous bénir et qu'il devrait revenir s'installer !!! Après sa prière et le bracelet traditionnel attaché au poignet, j'échange quelques mots avec le bonze, puis il me tend un pendentif de Bouddha... Je le porte immédiatement...

Nous retrouvons plus tard nos ptis suisses qui aimeraient louer à nouveau une moto pour effectuer un autre loop. Malheureusement, le temps n'est pas très clément ; il pleut constamment, ils hésitent... Je (Moy) propose l'idée à Chan de les prendre avec nous en voiture jusqu'au Cambodge ! J'accepte (Chan) sans hésitation et nous leur soumettons cette proposition... Ils sont émerveillés et surpris par notre offre et sont très emballés ! Ils ont tenté l'expérience en moto sous la pluie battante et sont moins enthousiastes. Mais en voiture, ce serait une aventure inédite pour eux et acceptent volontiers ! J'organise (Moy) différemment notre voiture pour laisser deux places à l'arrière pour nos pti suisses ! Nous nous sommes pris d'affection pour eux ; ils sont jeunes (19 et 21ans), ont économisé toute leur vie pour s'offrir cette aventure et nous sommes admiratifs qu'une sœur et un frère partagent ensemble ce genre de périple ! Habituellement, nous croisons des couples, des groupes d'amis, des familles entières, mais jamais de frère et sœur...

Nous voilà à quatre dans notre voiture en route pour Paksong. Sur le chemin nous visitons la cascade de Tad Fane. Mais il faut savoir être patients... La brume, le brouillard, couvrent la cascade. Mais ils se dispersent régulièrement et nous laissent entrevoir furtivement le spectacle !

De l'autre coté, une autre cascade, Tad Champee, beaucoup moins monumentale mais tout aussi splendide !

Un peu plus au Nord, à Tad Lo, d'autres cascades aussi phénoménales, au nombre de trois :

Tad Lo Nord

Tad Lo sud

Tad Suong

Nous cherchons désespérément une guest-house pour 4, mais tout est complet ou au mieux il ne reste qu'une seule chambre... Nous en profitons pour continuer nos balades, puis finissons par trouver notre bonheur pour y loger.

Nous approchons l'étape de notre aventure laotienne : les 4.000 îles !

Mais avant, nous visitons le Wat Phu, classé Patrimoine Mondial de l'Unesco, près de Champassak. C'est un site de style angkorien construit par les khmers, lorsque le Laos fît partie du Royaume Khmer.

Nous prenons un bateau pour l'île de Don Det, 15.000 kip (soit environ 1,5€) par personne et l'aller. Nous entrevoyons une infime partie des 4.000 îles...

Nous portons notre choix sur une guest-house au bord du Mékong à 8€ environ la nuit. Quant à nos pti suisses, ils logent dans une autre guest-house équipée d'eau chaude contrairement à nous, pour le même prix mais pas au bord de l'eau !

Nous savourons paisiblement nos derniers jours sur les terres laotiennes : balades, prélassés dans nos hamacs, pêche etc...

Puis nous repartons enjoués d'arriver au Cambodge, la destination ultime de notre aventure...

Comme à chaque arrivée aux postes frontières, nous sommes fébriles car nous ne savons jamais à l'avance à quelle sauce nous seront mangés...

Et bien la « sauce » est bien amère... Au poste khmer, on nous refuse l'accès, contrairement au poste laotien, car nous ne possédons pas de carnet de passage !... J'ai (Chan) pourtant consulté tous les sites possibles et imaginables (Ambassade, forums de voyageurs, etc...) et rien ne fait apparaître l'obligation de fournir ce fameux carnet au Cambodge. Certains voyageurs ont fait allusion de ce document à certains postes frontières, alors que d'autres n'ont pas eu à le produire. Nous avons tenté le passage sans et cela nous freine dans notre traversée... Tout ceci je (Chan) l'explique en khmer au douanier chargé de valider notre entrée avec notre véhicule. Toutefois, il me répond que c'est la loi ; elle s'est bien durcie ces derniers temps et il ne peut rien faire pour nous aider ; il aurait voulu faciliter notre entrée d'autant plus que je suis une de ses compatriotes !... Je lui ai même proposé un gros billet, 200€, en dessous de table mais il a refusé ; c'est une fortune pour lui, environ un mois de salaire, mais il ne peut plus accepter de bakchich... Il n'est plus possible de contourner la loi ; le pays n'est plus ce qu'il était (ironie!), tout est légiféré, contrôlé, maîtrisé !... Toutefois, il nous fait part de la seule solution envisageable : demander une autorisation de circuler à la Préfecture de Phnom Penh, la capitale du Cambodge, à plus de 500km de la frontière ! Comment faire ??? Quelques douaniers viennent à notre rescousse et nous proposent d'appeler un chauffeur pour nous emmener jusqu'à Phnom Penh pour faire la demande d'attestation... Dans les deux minutes qui suivent, deux chauffeurs répondent à l'appel : le premier pour emmener nos pti suisses à Siem Reap et le deuxième pour nous conduire à Phnom Penh pour un prix exorbitant de 250$ !!! Beaucoup trop onéreux pour nous et décidons d'attendre le prochain bus de passage au poste. Or, qu'allons-nous faire de notre voiture ? Une touriste laotienne se propose de nous la garder le temps de faire l'aller retour pour 10$ par jour de garde, alors que les policiers facturent 30$/jour... Puis le chauffeur nous fait une nouvelle proposition : 80$ l'aller. Cela reste encore excessif mais un plus plus abordable. Nous faisons rapidement le calcul en comptant l'aller retour en bus, ainsi que les frais de garde de notre voiture, ainsi que les charges courantes à Phnom Penh (hôtel, repas etc), les pénalités de jour de retard restés au Laos (notre visa arrive à expiration dans 4 jours...), soit plus de 400$ pour 6jours... Nous réfléchissons, les douaniers viennent aux nouvelles pour savoir ce que nous envisageons de faire. J'ai (Chan) subitement une idée de génie, beaucoup plus économique : faire la demande par une tierce personne vivant à Phnom Penh ! Je pose alors la question au douanier chargé de nous valider l'entrée qui me répond que c'est totalement possible à condition d'envoyer tous les documents nécessaires pour l'établissement de l'autorisation à la personne. Ni une ni deux, j'envoie un message à tous mes contacts basés à Phnom Penh susceptibles de nous venir en aide. L'un d'eux répond présent assez rapidement. Je lui demande s'il peut aussi se charger du dossier de nos amis Cécile et Pierre qui sont sur la route pour nous rejoindre. Quant aux autres co-équipiers, certains sont partis au Vietnam. Il accepte sans hésitation ! Je lui transmets tous nos documents !

Nous sommes samedi et décidons alors de patienter au Laos en attendant le verdict lundi suivant ; nous ne sommes pas encore certains que les autorisations nous seront délivrées et trouvons une guest-house non loin de la frontière, toute neuve d'à peine 6 mois et très bon marché (7€/nuit). Et le hasard fait que le propriétaire est khmer aussi ! Cela facilite grandement la communication ! Je suis presque déjà chez moi !!!

Lundi, mon (Chan) ami m'informe qu'il est au Bureau Central des Douanes et qu'on peut nous valider l'attestation sur le champ moyennant une taxe de 150$ par véhicule. Nous acceptons sans hésitation et les attestations nous sont transmises dans les minutes qui suivent ! Nous sommes soulagés et heureux de ne pas devoir abandonner notre voiture sur un terrain vague au Laos, ou la faire envoyer en France pour la revendre... Il y a des solutions à tout, même dans les cas extrêmes, nous l'avons bien compris !!!

Demain nous pourrons nous rendre à nouveau à la frontière avec Cécile et Pierre en espérant que le douanier ne nous demandera pas les documents en original... Dans ce cas, nous devrons attendre quelques jours supplémentaires le temps que mon ami nous les envoie par voie postale...

Nos soupçons sont avérés... Le douanier demande effectivement les originaux... Par ailleurs, il examine nos attestations et nous affirme que les documents sont incomplets, il manque un autre tampon et une mention manuscrite du Directeur des Douanes... Je (Chan) lui explique que c'est tout ce que le Bureau Central des Douanes a fourni à mon ami, juste un tampon et rien de plus ! Le douanier insiste, il lui faut le deuxième tampon, la mention manuscrite et la signature ; sans ceci il ne peut pas nous autoriser à circuler dans le pays... Nous sommes tous les quatre dépités ! Nous ignorons combien de jours nous devrons patienter au Laos en attendant que les attestations soient correctement validées et signées et comment ces documents vont nous être parvenus. Le douanier nous parle de la compagnie de bus Sorya qui transporte les touristes mais qui a aussi une autre fonction : livreur de colis et courriers ! Il en profite pour me présenter au chauffeur qui lui apportera directement les attestations. Il vient de nous trouver une solution à nouveau ; il est très impliqué dans notre cas, tente son maximum pour nous faire passer la frontière et atteste que si le deuxième tampon est estampillé il nous fera entrer au Cambodge ! J'avertis sans perdre une minute mon ami afin qu'il retourne au plus vite au Bureau Central des Douanes pour faire le nécessaire.

Plus tard, il m'informe qu'il a dû se présenter au Ministère du Tourisme pour compléter la demande d'importation temporaire de véhicule, puis est retourné au Bureau Central des Douanes. Nos documents devraient être prêts vendredi, soit dans trois jours...

Entre-temps, on nous demande de fournir un nouveau document : un tableau énumérant tous les véhicules du convoi (N.B. : nous ne sommes plus en convoi, contrairement en Chine, mais nous allons de temps en temps nous retrouver au Cambodge ! Mais qu'importe, nous leur fournissons tout ce qu'ils exigent !!!...) avec les informations techniques et administratives... Encore beaucoup d'incertitudes quant à la délivrance de ce sésame pour entrer au Cambodge... Par ailleurs, nos visas laotiens ont expirés depuis deux jours, nous sommes dans l'illégalité !!! Mais relative puisqu'il nous suffira de verser une pénalité de 10$ par jour de retard et par personne, sur une durée maximum de sept jours ; au-delà la Police peut nous expulser sans ménagement. Nous espérons pouvoir passer la frontière d'ici deux jours...

Neuf jours passent et mon ami Stéphane m'informe (Chan) qu'il a enfin récupéré tous les documents et qu'il me les fera parvenir le lendemain par un bus Sorya. Malheureusement, le chauffeur refuse de me les apporter directement au poste frontière contrairement à son engagement il y a quelques jours... Les documents seront mis à disposition au dépôt Sorya à Stung Treng, ville du Cambodge à environ 70km de la frontière laotienne... Comment faire maintenant??? Après réflexion, je (Chan) décide rapidement de prendre les transports le lendemain pour réceptionner les documents étant titulaire d'un visa K (visa cambodgien gratuit et illimité pour tous les ressortissants khmers)! Je demande au propriétaire de la guest-house s'il pourrait m'emmener faire l'aller/retour jusqu'à Stung Treng, moyennant dédommagement. Il doit consacrer beaucoup de temps à son affaire, il n'est donc pas disponible. Néanmoins, il se met à contacter une personne pour moi; son livreur habituel qui lui apporte quasi quotidiennement des produits et qui effectue le trajet jusqu'à Stung Treng tous les jours pour d'autres clients aussi! Nous nous mettons d'accord sur le trajet aller et retour, le lieu et l'heure de rendez-vous : demain matin à 8h, sur la place des petits commerçants et vans de transport de touristes, du côté du Cambodge. Un problème, une solution!!!

Moy me dépose au poste frontière vers 6h45 du matin, le temps du passage des postes frontières. Les douaniers laotiens sont surpris de me voir seule! Je leur explique la situation et les avertis que mon mari et nos amis passeront en milieu d'après-midi... C'est encore probablement une situation rarissime voire unique pour eux! Mon passage prend à peine 3min, puis je me dirige au poste khmer à quelques centaines de mètres. A nouveau, les douaniers sont étonnés et je me lance dans une nouvelle explication... Et 2min plus tard, me voilà enfin entrée au Cambodge, il est 7h environ... Mon premier réflexe est d'acheter une carte sim khmère et changer des euros en riels (monnaie khmère). Le chauffeur arrive sans se bousculer vers 8h40... Nous prenons la route à trois puis à cinq, en effectuant des arrêts pour récupérer les listes de courses et l'argent des clients! Nous parcourus 70km en 1h à peu près, une sacrée allure vu l'état désastreux des routes, du moins sur environ la moitié du trajet... Arrivés vers 10h, j'ai près de 6h d'attente avant l'arrivée du bus Sorya qui doit remettre les colis et surtout nos documents au dépôt! Je tue le temps comme je peux sous la chaleur étouffante : petit-déjeuner au marché, balade au bord du Mékong etc...

Puis, je décide de me réfugier "au frais" (où il fait encore très chaud...) au dépôt. Mon chauffeur m'appelle vers 14h pour savoir si le bus Sorya est arrivé. Malheureusement, pas encore... Il s'impatiente et m'informe qu'il doit repartir au Laos pour livrer tous ses clients, alors que la veille il m'avait confirmé qu'il m'attendrait jusqu'à 16h avec un supplément tarifaire... Je commence à paniquer, ne sachant pas comment retourner à la frontière, pensant qu'aucun bus ne circulerait dans l'après-midi... L'employé du dépôt Sorya entend ma conversion, en khmer, et m'affirme que je pourrai prendre le bus qui va au Laos jusqu'à Vientiane, et par conséquent passe par la frontière où les autres m'attendront pour quitter le Laos dans la foulée. Je suis rassurée, je n'aurais pas à passer la nuit sur place et surtout avec si peu d'argent avec moi... Mais le comble de cette histoire c'est que je prends le même bus qui livre nos documents et qui passe par la frontière laotienne!!!... Qui plus est, le chauffeur qui s'est engagé à me déposer les documents directement à la frontière est aussi dans ce bus... J'aurais pu sortir de mes gongs et lui reprocher de m'avoir obligée de faire l'aller/retour inutilement. Néanmoins, j'ai gardé mon calme et je l'ai ignoré. Mon seul objectif est de retourner à la frontière le plus rapidement possible, pour pouvoir enfin entrer au Cambodge après 10 jours d'attente... J'avertis Moy que le bus est arrivé plus tôt que prévu au dépôt, que j'ai bien réceptionné les documents et que j'arriverais dans 1h environ. Eux trois se dirigent tranquillement vers la frontière, paient aussi les 70$ de pénalités et par personne aux douaniers laotiens, puis m'attendent au poste frontière cambodgien. Il est 16h environ lorsque j'arrive au poste. Nous nous empressons de nous rendre dans le bureau du douanier. mais à notre grande surprise, ce n'est pas le douanier habituel... Encore une nouvelle mauvaise surprise??? On peut dire cela!!!... Le douanier consulte nos documents et nous informe qu'il n'est pas habilité à nous produire le document qui nous autorise à entrer au Cambodge???!!!... La seule personne à pouvoir le faire, celui avec qui nous avons eu à faire les précédentes fois, est sur la route de son domicile à ... Stung Treng!!!... Je me décompose littéralement... Je fais la traduction aux autres, qui sont aussi dépités... Nous refusons d'attendre le lendemain, nous avons déjà trop attendu... Je (Chan) supplie en khmer le douanier pour qu'il nous trouve une solution tout de suite maintenant! Il finit par appeler le douanier habilité à nous produire le document et lui demande de faire demain tour pour nous... Il accepte mais à condition que nous lui dédommageons du prix du carburant! Sans aucune hésitation j'accepte même si ce n'est pas du tout règlementaire, je m'en contrefiche!!! Je me suis démenée durant 10 jours pour nous permettre d'aller au Cambodge; il est donc hors de question que je lui refuse cette faveur, d'autant plus qu'il nous en fait une aussi en acceptant de revenir au poste pour effectuer toutes les démarches. Par ailleurs, les khmers n'ont pas les même rapports avec les fonctionnaires qu'en occident. Au Cambodge, l'utilisation de termes de filiation est monnaie courante (frère, sœur, oncle, tante, mère père, neveu, nièce, grand-père, grand-mère etc...) même avec des inconnus. Aussi, les douaniers m'appellent tous "sœur" et moi "grand-frère" ou "oncle"! Cette familiarité ou proximité facilite les échanges!!!

Nous attendons le retour du douanier avec impatience. Quand vers 18h, heure de fermeture du poste, le douanier qui a appelé son collègue à la rescousse, revient nous voir avec un air embarrassé... Encore???!!!... Le Responsable a bien fait le détour mais il y a une panne informatique!!!... A ce moment précis, nous sentons que "quelque chose" ne veut absolument pas nous laisser passer au Cambodge!!!... Mais avant même que nous nous liquéfions tous de désespoir, il nous précise qu'il va malgré tout nous laisser passer, qu'il produira ce document le lendemain et qu'il le fera parvenir à une personne de confiance basée à Phnom Penh. Je(Chan) pense immédiatement à nouveau à Stéphane! Je l'appelle pour l'avertir qu'il recevra d'autres documents qu'il me conservera en attendant de lui rendre visite! Le douanier nous rend les documents que j'ai récupéré dans l'après-midi, provenant de Phnom Penh... La summum de l'absurdité!!! Néanmoins, il insiste sur le fait qu'il nous faudra fournir tous ces documents lors de notre sortie du Cambodge par ce même poste frontière... Un cas de figure totalement inenvisageable pour nous... Nous aviserons par la suite!!!...

EN CONCLUSION :

Le Laos est un pays où il fait bon vivre : les paysages sont époustouflants, la vie n'est pas très chère, l'authenticité, la simplicité, tout est paisible, nous n'avons jamais rencontré de difficultés avec les autorités ou la population.

La période n'est pas très propice pour les balades et visites puisque c'est la mousson. Le Nord est beaucoup plus impacté que le Sud. Le temps est constamment gris, il fait lourd et il pleut quasi constamment de fines pluies. Alors qu'au Sud, nous avons observé des alternances de soleil et pluies.

L'autre tout petit bémol est que nous nous attendions, surtout Chan, à rencontrer une population plus souriante et plus ouverte, comme nous avons pu rencontrer en Mongolie. C'est un peuple discret et c'est ce qui fait aussi son charme!

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